À l'est du village, les remparts se poursuivaient au quartier dit du "Barri", mais les murailles ont totalement disparu au début du XIXe siècle, faute de moyens pour les entretenir. C'est ici que se trouvait la seconde porte des remparts dénommée dès le XVIe siècle «porte de Cavaillon» (ou de "Cavailhon"). Les noms de lieux anciens peuvent avoir plusieurs orthographes différentes, ce qui rend l'origine du mot difficile à cerner. Le terme de «cavaillon» désigne une bande de terrain que la charrue ne peut atteindre entre les pieds des souches de vigne. On peut rapprocher de ce mot celui de "cavalioun" qui, en provençal, se rapporte à un terme de vigneron : faire des cavaliouns, mettre des ceps de vigne en perche, les mettre comme à cheval.
Aujourd'hui, la porte de Cavaillon n'existe plus. Il reste cependant à l'angle d'un mur un fragment de chaînage en pierre de taille et un voussoir amorçant une arcade.

La porte de "Cavaillon"

À Vachères, la culture de la vigne était autrefois répandue comme peut en témoigner le livre terrier* de 1567. Les vignes étaient pour la plupart cultivées sur le plateau au pied du village. Peut-être est-ce pour cela que la porte est désignée sous le nom de "Cavaillon". Face à cette porte, un chemin descendait au pied du village et traversait le hameau de la «Bourgade» aujourd'hui disparu.

De la "Placette du Four" vous pouvez contempler le vaste paysage qui s'étend au pied du village :

- au premier plan, le plateau de Vachères avec ses collines et son parcellaire très remarquable culminant à plus de 700 m d'altitude.
- On y trouve actuellement une agriculture de moyenne montagne, caractérisée par une végétation de type bocager où prospèrent notamment la lavande, la sauge sclarée et les cultures céréalières.
- Au delà de la montagne de Lure qui barre l'horizon au nord, le panorama s'ouvre au nord-est vers les massifs alpins.

 

Fragment de chaînage en pierre de taille

Le plateau de Vachères